dimanche 30 janvier 2011

L’écriture comme arme d’appropriation de soi !

L’écriture ne se limite pas à la transcription de la parole. Nous manions un outil intellectuel qui permet d’augmenter la mémoire, de « restructurer la pensée », de favoriser l’élaboration d’une réflexion abstraite et complexe. Au-delà du document que nous sommes susceptibles de produire, nous vendons à des clients un acte de réappropriation de soi. Nous dépassionnons la situation qu’ils vivent à un instant donné, nous la nourrissons de mots et lui conférons la « juste mesure émotionnelle ». Le sujet retrouve une place centrale dans son histoire. Ces quelques lignes couchées sur un papier y contribuent. Avec eux, nous nous promenons dans la logique des rapports sociaux, dans un double jeu de résignation (voici qui je suis) et de redéploiement de la vie (voici ce que je veux). Notre plume pose un quotidien qui s’ouvre vers demain.